C'est sous un grand soleil que nous quittons Puerto Natales, après avoir vivement remercié Daniel pour son accueil. Nous partons confiant et serein puisque les 250 kilomètres jusqu'à Punta Arenas sont quasiment plats et s'effectuent vent dans le dos. Un vent soufflant parfois tellement fort qu'un ami cycliste a pu les parcourir en un seul jour.
Mais le vent patagon semble décider à m'en faire baver jusqu'au bout. Dès la sortie de la ville, nous devons affronter un vent défavorable et la journée est donc loin de la journée tranquille que j'avais imaginé. Nous parcourons moins de kilomètres que prévus et nous retrouvons pris au dépourvu au moment du coucher de soleil. De part et d'autre de la route en effet, une barrière sans fin interdit l'accès aux prairies des estancias. Nous arrivons finalement à trouver un endroit un peu à l'écart de la route. Mais le vent souffle trop pour monter la tente. Nous passons donc une nouvelle nuit à la belle étoile malgré des températures polaires. Car ce vent défavorable inhabituel vient directement de l'Antarctique.
Le lendemain, la situation se dégrade avec une pluie fine rafraîchissant encore un peu plus l'atmosphère. Comme chaque matin, je pars avant Romain pour prendre un peu d'avance, Romain étant plus rapide que moi. Au bout d'une heure, il me rejoint, non pas sur son vélo mais dans une camionnette. Il a cassé sa roue et ne peut donc plus rouler. Il me laisse quelques vivres et nous nous donnons rendez-vous le soir même sur la place centrale de Punta Arenas. Je passe une journée difficile, évoluant sur une route monotone, le vent de face, dans un froid polaire et avec un trafic de plus en plus important au fur et à mesure que je m'approche de Punta Arenas. Mais je tiens mon rythme pour être à l'heure au rendez-vous … jusqu'à 20 kilomètres de la ville où je casse une partie de mon porte-bagages. Je répare et me remets en route mais pas pour longtemps puisqu'à l'entrée de la ville, je crève ! Je change de chambre à air et arrive sur le lieu du rendez-vous de nuit, sous une pluie battante et surtout avec 1h30 de retard ! Logiquement Romain n'est plus là. Epuisé, je m'offre un hôtel et dort dans un lit pour la première fois depuis près de trois semaines.
Le lendemain, la situation se dégrade avec une pluie fine rafraîchissant encore un peu plus l'atmosphère. Comme chaque matin, je pars avant Romain pour prendre un peu d'avance, Romain étant plus rapide que moi. Au bout d'une heure, il me rejoint, non pas sur son vélo mais dans une camionnette. Il a cassé sa roue et ne peut donc plus rouler. Il me laisse quelques vivres et nous nous donnons rendez-vous le soir même sur la place centrale de Punta Arenas. Je passe une journée difficile, évoluant sur une route monotone, le vent de face, dans un froid polaire et avec un trafic de plus en plus important au fur et à mesure que je m'approche de Punta Arenas. Mais je tiens mon rythme pour être à l'heure au rendez-vous … jusqu'à 20 kilomètres de la ville où je casse une partie de mon porte-bagages. Je répare et me remets en route mais pas pour longtemps puisqu'à l'entrée de la ville, je crève ! Je change de chambre à air et arrive sur le lieu du rendez-vous de nuit, sous une pluie battante et surtout avec 1h30 de retard ! Logiquement Romain n'est plus là. Epuisé, je m'offre un hôtel et dort dans un lit pour la première fois depuis près de trois semaines.
Ville la plus au Sud du continent sud-américain, Punta Arenas est ma dernière étape en Patagonie. De là, j'ai en effet prévu de prendre un ferry pour traverser le détroit de Magellan et gagner la Grande Île de Terre de Feu. Mais après les deux jours difficiles que je viens de vivre, je ressens le besoin de m'accorder un jour de repos. Je découvre trop tard le message laissé par Romain m'indiquant qu'il avait trouvé une roue et qu'il prenait le bateau ce matin. Nous nous donnons donc rendez-vous à Ushuaïa pour célébrer la fin du voyage car je ne risque pas de revenir sur lui. D'autant plus que j'apprends que le prochain bateau pour la Terre de Feu n'est que dans deux jours.
Mauvaise nouvelle car je n'ai aucune envie de rester deux jours supplémentaire à Punta Arenas, où il n'y a pas grand chose à faire.
Je décide alors de repartir vers le Nord pour gagner Punta Delgada, principal point d'accès à la Terre de Feu. A cet endroit, le détroit de Magellan mesure moins de cinq kilomètres de large et un ferry effectue la traversée toutes les vingt minutes. Cela représente un détour de 170 kilomètres mais la route est plate et je bénéficie d'un vent favorable, me permettant de couvrir la distance en une journée. Au soleil couchant, j'embarque ainsi sur le ferry. Je vis mes derniers instants en Patagonie...