jeudi 23 février 2012

Grandioses Torres del Paine !

A la frontière chilienne, deux options s'offrent à nous pour rejoindre Puerto Natales : soit directement par une route asphaltée de 60 kilomètres, soit par le Parc National des Torres del Paine en 180 kilomètres, dont 155 de piste. Sans beaucoup hésiter, je choisis cette dernière option car si cette route est plus dure, elle s'annonce superbe. Siska n'a pas la motivation, en revanche Romain m'accompagne.
Nous nous mettons donc en route tous les deux en direction du parc, réputé comme l'un des plus beaux d'Amérique du Sud, même s'il a été partiellement détruit par un incendie causé par la bêtise d'un touriste israélien. Ce dernier a voulu brûler son papier-toilette alors même que le parc est extrêmement sec en cette année de La Niňa - phénomène inverse à El Niňo survenant l'année d'après. Résultat, plusieurs dizaines d'hectares sont partis en fumée et le parc a été fermé au public une bonne partie de la saison touristique.
La précision de la nationalité du touriste pourrait sembler superflue, elle ne l'est pas. Cela ne va en effet pas arranger l'image des Israéliens, qui sont littéralement détestés en Amérique du Sud. Voyageant la plupart du temps en groupe juste après la fin de leur service militaire, ils viennent ici pour se lâcher. Ils ont la réputation d'être bruyants, irrespectueux, arrogants, et exigeants mais sans vouloir en payer le prix. Et malheureusement, je n'ai pu que constater que cela est vrai dans 90 % des cas. Ils son tellement haïs que certains hôteliers ont même affiché une pancarte à l'entrée précisant « Israéliens non admis dans cet hôtel » !

Nous ne sommes même pas entrés dans le Parc que nous évoluons déjà dans un environnement superbe. Nous roulons jusqu'au coucher du soleil et décidons de bivouaquer pour admirer le ciel étoilé.



Le lendemain après une quinzaine de kilomètres de vélo dans un environnement de plus en plus magique, nous arrivons à l'entrée du parc où nous laissons les vélos pour entamer une randonnée de deux jours devant nous mener au pied des montagnes Torres del Paine.



Nous bivouaquons au camp de base pour une courte nuit. Le lendemain en effet, nous commençons à marcher à 4h30 du matin afin d'arriver au pied des Torres pour le lever du soleil et profiter d'un spectacle grandiose.


En redescendant, nous croisons Siska, Laurie, Julien, Michiel et Joost qui ont loué une voiture pour visiter le parc. En milieu de journée, nous reprenons les vélos et continuons notre route dans le parc. Les paysages sont fabuleux mais le vent souffle de plus en plus en fort. Tellement fort que dans une forte pente, je n'arrive ni à pédaler ni même à pousser le vélo.




Alors que je suis bloqué, je vois revenir Romain qui a lui chuté à cause du vent. Nous décidons de trouver un endroit pour la nuit à l'abri du vent. Nous bivouaquons une nouvelle fois et avons la chance d'observer de très près des guanacos. Nous assistons même à un début d'affrontement entre deux bandes rivales. Avec l'incendie, les guanacos ont effet vu leur territoire se réduire de manière importante.
Nous roulons encore pendant deux jours dans cet environnement magique, même si nous pouvons désormais clairement voir les conséquences de l'incendie.


Nous arrivons à Puerto Natales en milieu de journée. Je contacte alors Daniel, un membre de CouchSurfing qui a accepté de nous héberger. Il m'informe qu'il est en déplacement dans une autre ville et qu'il ne rentrera que le lendemain mais que nous pouvons quand même nous rendre chez lui, un couchsurfer colombien étant resté dans sa maison. La maison est modeste - nous dormons par terre - mais nous offre un toit et une douche chaude. Nous restons deux jours, le temps de reprendre des forces pour entamer la dernière ligne droite du voyage. Moins de 700 kilomètres séparent en effet Puerto Natales d'Ushuaia...

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