mardi 28 juin 2011

Premiers tours de pédales

Comme convenu, mardi matin, Paola et Gregoria me deposent à la sortie nord de Quito. A 8h, il fait déjà très chaud car le soleil est au rendez-vous. Mais cela pourrait ne pas durer car un proverbe populaire dit que le temps varie autant a Quito en une journée que le caractère des femmes. Mesdames, je vous laisse apprécier!
Me voilà enfin parti sur la Simon Bolivar, une autoroute contournant Quito par l’Est, avec une vue magnifique sur mon prochain objectif : le Cotopaxi.



Je ne me sens absolument pas en danger sur cette route car je circule sur la bande d’arrêt d’urgence. Les véhicules, en particulier les camions, sont très prévenant à mon égard. En revanche, ces camions hors d’âge qui me doublent péniblement sur la file de droite me crachent au visage des gaz extrêmement désagréable.
Durant les premiers kilomètres, j’enchaine montées et descentes courtes mais très raides que je grimpe et dévale respectivement à 5 et 70 km/h. Au 15ème kilomètre, première crevaison, sur le pneu arrière: j’ai pincé dans une descente. Je répare rapidement meme si j’ai dû enlever tout mon materiel.
Je repars alors pour 30km de montées interrompues seulement par quelques descentes beaucoup trop courtes pour récupérer. Je grimpe à 8 km/h de moyenne. Ce sont davantage les cuisses qui souffrent que le coeur. Les quatre jours passer à Quito, située à 2.850 mètres, m’ont en effet permis de m’acclimater à l’altitude. Toute la route domine Quito et je mesure vraiment l’ímmensité de la ville puisqu’il me faut près de 45 km pour enfin atteindre la Panaméricaine, démarrant à la sortie sud de la ville. Cette route mythique m’offre aussi une belle descente et mes premiers kilomètres de plat, sur une dizaine de kilomètres environ. Mais bientôt, je dois regrimper et ne dépasse pas les 6 km/h, d’autant plus que cette côte est, elle aussi, interminable, durant près de 20 km.
Au mileu de cette montée, je franchi pour la première fois de ma vie une barrière de péage en vélo. Aprè consultation rapide auprès de son chef pour connaître le tarif applicable au vélo, la guichetière me fait passer gratuitement!
                                   
Peu de temps après, un automobiliste s’arrète pour me tendre un fruit. Nous discutons un peu. Edwin est un homme d’affaires qui se promène avec sa femme et ses deux enfants. Toute la famille descend de voiture pour prendre une photo.

Pendant la discussion, il accroche finalement tout le filet de fruit à mon vélo et sa femme me donne un croissant. Arrive alors un vieux monsieur. Il est ravi de pouvoir parler un peu francais car c’est un religieux de la congrégation de Jean Baptiste de La salle qui a vécu sa foi pendant quelques temps en France, notamment a Roanne! Il me donne également de la nourriture, en m’expliquant que les Equatoriens sont affables. Cela semble en effet le cas! Nous discutons alors tous ensemble et Edwin, qui vit à Quito, me dit qu’il a une maison à Baños et qu'il sera ravi de m'y recevoir le WE. Rendez-vous est donc pris. Quelques km plus loin, revoilà Edwin. Cette fois-ci, il me tend un chocolat chaud et un sandwich! Je le remercie vivement et nous donnons donc rendez-vous dans quelques jours à Baños.
Je reprend la route car la nuit approche et il me reste encore plusieurs km avant d’atteindre la route menant au Cotopaxi. Par précaution, j’installe mes lumières sur le vélo. C’est alors que des policiers m’arrêtent … pour me prendre en photo! Ils m’indiquent que l’embranchement est à 2 km. Mais les km passent, la nuit tombe (18-18h30 ici) et toujours pas de route! Les policiers viennent de nouveau à ma rencontre : ils veulent m’escorter jusqu’au parc en restant derrière moi. Après 5 km de descente, j’apercois enfin la route. Cent mètres après m’être engagé dans la route menant au Parc, je croise un jeune homme qui me propose de planter ma tente dans le jardin de sa maison, ce que j’accepte avec plaisir. Il vit ici avec ses parents, qui travaillent dans le parc. Très vite, toute la famille vient à ma rencontre et m’aide à m’installer. Après plus de 8 heures de vélo, j’avale rapidement le sandwich donné par Edwin et me couche. Il est 20h.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire