lundi 27 juin 2011

Superbe accueil a Quito

Jeudi 23 juin, 7h30, je pars de chez moi en compagnie de ma soeur Rebecca et de mes parents venus de Lyon pour m’accompagnera l’aéroport. Vingt-six heures apres, j’arrive enfin a Quito apres trois vols et deux escales a Francfort et Bogotta. Le vol entre Bogotta et Quito a ete mouvementé. Un épais brouillard a en effet obligé l’avion a être dérouté vers Guayaquil, a 270 km au Sud Ouest de Quito, avant de pouvoir finalement atterrir a Quito avec plus de deux heures de retard. Il est 2h30 du matin heure locale (sept heures de moins qu’en France) et Paola et sa mere m´attendent patiemment avec un grand panneau sur lequel est inscrit mon nom, et un immense sourire qui fait du bien. J’ai rencontré – virtuellent - Paola par le site CouchSurfing quelques jours avant de partir et elle a acccepté de m’héberger pendant mon sejour a Quito. Comble de la gentillesse, elle m'a proposé de venir me chercher a l’aéroport.

Paola a 23 ans et est étudiante en quatrieme année de médecine. Elle vit seule avec mere, Gregoria, ancien officier de police a la retraite depuis deux ans (note pour L’Agefi : sachant qu’elle est âgée de 49 ans, je pense que ca mériterait un article sur le systeme des retraites en Equateur !).
Elle vivent toutes les deux dans une maison située dans le Nord de la capitale équatorienne, le quartier des classes moyennes. La maison fait partie d’une residence protégée par de hauts grillages et un gardien présent 24/24, comme cela est souvent le cas en Amerique Latine. L’hospitalité que je recois est fabuleuse. Gregoria est une femme tres pieuse mais tres joyeuse qui me concocte de delicieux repas que l’on deguste dans la bonne humeur apres le benedicite de rigeur ; Paola me fait partager son quotidien et me guide dans la ville. Je ne pouvais esperer meilleur accueil et mon espagnol s’améliore rapidement grâce a elles.


Apres une bonne nuit réparatrice, nous partons rejoindre la meilleure amie de Paola, Leonora, pour le déjeuner. Au menu, un « Orden de Hornado », un plat typique composé de salade, maïs cuit, viande et galettes de pomme de terre. 

Puis, direction une fete étudiante dans un parc, organisée par une amie de Paola, toute l’apres midi. Au programme, spectacle vivant, concert et DJ. Paola m’a enseigné les rudiments de la Salsa mais je dois avouer que j’ai preféré la dégustation de la biere locale, la Pilsener, médaille d’or 1974 au concours de Bruxelles !



Samedi matin, Paola m’a emmené a la Mitad del Mundo, a une vingtaine de kilometres au Nord de Quito. Comme l’indique son nom, c’est la que passe la ligne de l’Eqateur. Et c’est un Francais, Charles Marie de La Condamine qui a déterminé l’endroit précisément en 1740. A la tete d’une mission scientifique voulue par Louis XIV, La Condamine arrive a Quito en 1736. Apres quatre ans de recherche et de travaux, il élabore les méridiens et les parraleles avec une précision assez incroyable pour l’époque puisqu’il ne se trompe que de 300 metres dans ses calculs. C’est aussi lui qui a donné son nom au pays (a l’époque, l’Equateur était une province du Perou).



Nous parcourons les 300 metres qui nous séparent de la véritable Mitad del Mundo car un musée a ete construit il y a vingt ans sur l’emplacement exact déterminé par GPS et donne l’occasion de faire des experiences intéressantes. Ainsi, il est tres difficile de garder l’equilibre sur une jambe lorsq’on est pile sur la ligne de l’Equateur, mais peut être est-ce parce que je n’avais pas de bracelet power balance avec moi (les membres du Lagardere et un certain José de SN qui s’est fait enfler de 35 euros a Nice l’année derniere sauront de quoi je parle J).
Autre expérience assez bluffante : si vous videz un évier plein d’eau pile sur la ligne de l’Equateur, l’eau s’écoule sans tourbillon ; mais un metre au Sud, l’eau s’écoule en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre et un metre au nord, dans le sens inverse, illustrant ainsi la rotation de la terre autour de son axe.

 La Mitad del Mundo comporte également un interressant musée sur les differents peuples d’Equateur. En effet, si le pays est petit, il compte n’eanmoins une dizaine d’ethnies et autant de cultures differentes, notamment les peuples d’Amazonie, - dont les fameux reducteurs de têtes - encore tres sauvages. Ces derniers vivent en effet en autarcie complete et assasinent régulierement les employés des compagnies minieres et pétrolieres afin de protéger leurs territoires.

A midi, retour a la maison pour un déjeuner en famille avec le frere ainé de Paola, sa femme et leur petite fille de 8 mois. Nous partons ensuite tous ensemble nous promener  dans la vieille ville, située dans le Sud de Quito.   

Nous mettons presque deux heures pour l’atteindre car Quito est une ville gigantesque qui grossit chaque jour un peu plus. Eprisonnée entre deux chaines de momtagne, l’une a l’Est, l’autre a l’Ouest, son developpement est limité a l’axe Nord-Sud. La ville s’etend ainsi sur des dizaines de kilometres du Nord au Sud.


Le soir, Paola, son frere et sa femme m’emmenent découvrir la vie nocturne de Quito, tres animée, avec la présence de groupe de musique traditionnelle dans presque tous les bars. L’ambiance est joyeuse, les policiers veillent cependant en nombre car le quartier est reputé peu sûr. Visiter ce quartier seul est fortement déconseillé et sans Paola, je ne n’aurais certaimement pas pu découvrir ce pan de Quito.


Apres une journé de dimanche consacrée de nouveau a la vielle ville, ce lundi, j’ai préparé mon velo : quelques tours de pédales m’ont permis de vérifier que rien n’a été endommagé pendant le transport. Demain, je quitte Quito : Paola va me déposer a la sortie Nord de la ville et de la je rejoindrai la route Simon Bolivar qui me permettra de gagner le Sud en contournant la ville. Destination : le parc national du Cotopaxi, du nom du célebre volcan aussi appelé Pacha Mama. J'ai hate de commencer enfin mon périple a velo même si ce séjour a Quito a été superbe!

3 commentaires:

  1. Super de te lire, tu vas en decouvrir des choses, des paysages et des personnes! Hâte de voir la suite! Bises. Béné

    RépondreSupprimer
  2. Mais dis donc, jusqu'à la lecture de l'avant dernier paragraphe, je me suis dit que tout ce projet de périple en vélo couché n'était qu'une vaste blague, une mascarade pour te faire mousser et surtout me faire culpabiliser (de n'avoir utilisé qu'une entrée de ma carte d'abonnement à la piscine...)Enfin arrive ce dernier paragraphe où tu nous rassures sur ta véritable aventure... Tout ça pour dire que t'es vraiment un dingue!
    Allez bon vent! Bises de la famille Flye-Deletraz de Lyon!

    RépondreSupprimer
  3. Non mais c'est pas plutôt la Pilsener qui t'a empêché de tenir debout sur la mitad del mundo ?
    Bon voyage Dim

    RépondreSupprimer