mardi 26 juillet 2011

Charmante Cajamarca

Dès ma sortie du bus, l’accueil de la population à la Gare routière est très sympathique et je sens que je vais me plaire ici. C’est en poussant ¡Caramba!, sur 1,5 kilomètre que je rejoins la Plaza de Armas aux abords de laquelle se trouvent la plupart des hôtels. En ce dimanche soir, les rues sont bondées, ce qui me change. En marchant, je discute avec un groupe de jeunes sortant d’un bar où ils viennent d’assister à la victoire de l’Uruguay en finale de la Copa America. Ils m’indiquent qu’il y a plusieurs magasins de vélo et que je pourrai sans problème remettre sur roues ¡Caramba!
Au fur et à mesure que je me dirige vers le centre ville, je découvre une très belle ville, dont quelques monuments sont magnifiquement illuminés. Arrivé à la Plaza de Armas, deux vieux monsieurs m’aident à trouver un hôtel, ce qui n’est pas une mince affaire, car beaucoup affichent complet. J’en trouve finalement un dans une rue adjacente et sort découvrir cette très belle ville chargée d’histoire. C’est en effet à Cajamarca, en 1532, que Francisco Pizarro captura, emprisonna et finalement exécuta Atahualpa, le dernier Empereur Inca - malgré le versement d’une rançon colossale -, mettant ainsi un terme à l’un des plus grands empires de l´histoire.

Il ne subsiste presque aucune trace des Incas à Cajamarca, mais on peut toutefois admirer les sublimes édifices laissés par les conquistadors, notamment la cathédrale et l’Eglise San Francisco.


Après un bon petit-déjeuner pris accoudé à une échoppe du - coloré - marché, je m’attelle à la recherche d’un magasin de vélo, ce qui s’avère plus compliqué que prévu. A la simple vue de ¡Caramba!, deux vélocistes me disent qu’ils ne peuvent rien faire pour moi alors que les pièces dont j’ai besoin sont classiques. Ils m’indiquent un magasin que je n’ai jamais trouvé. Dépité, je demande à des cyclistes dans la ville. Car pour la premère fois, je vois de nombreuses personnes se déplaçant en vélo, et parfois sur de beaux vélos. Mais ils m’indiquent tous le magasin invisible. Finalement, un homme dans la rue me dit qu’ici, un pasionné de vélo peut m’aider. Mais je ne trouve qu’une imposante  porte en bois sans aucune indication laissant penser qu’il y a ici un commerce de vélos. Un vendeur de fruit, qui semble connaître mon hypothétique sauveur, me dit qu’il ne va pas tarder et que c’est effectivement l’homme de la situation. J’attends, donc, et au bout de quinze minutes arrive un vieux monsieur sur une bicyclette hors d’âge. Ses yeux se remplissent de joie quand il aperçoit ¡Caramba!.  Lorsqu’il ouvre la porte de son atelier, je découvre un vrai capharnaum que ne renierais pas mon père, bien au contraire!


La providence, je suis tombé sur un bricoleur de génie qui fabrique et répare tout ce qui est à pédales : bicyclette, tándem, triporteur, tricycles, quadricycles, …  C’est donc l’esprit tranquille et léger que je lui laisse ¡Caramba¡ que je récupère le lendemain. Entre temps, j’en ai profité pour coninuer à découvrir cette charmante ville où il semble faire bon vivre.

Ce matin, j’ai aussi assisté à un défilé civil et militaire célébrant deux jours en avance (ne me demandez pas pourquoi, je n’en ai aucune idée) la fête de l’indépendance (Fiestas Patrias).
Demain, je reprends enfin la route, en direction de Huaraz et de la Cordillère Blanche, ce qui devrait me prendre une petite semaine. J’ai hâte de découvrir de nouveaux paysages que l’on me promet superbes. Je pars dans d’excellentes conditions puisque le temps est au beau fixe depuis quelques jours, mon vélo est passé entre des mains expertes et ma batterie de panneau solaire marche à nouveau. Bref, c’est le Pérou!

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