dimanche 24 juillet 2011

Trésors de Chachapoyas

Une petite virée nocturne a confirmé ma première impression. Chachapoyas est très agréable, des rues priétonnes pleines de vie, des échoppes variées, de belles couleurs,…
Le lendemain matin, je prends un bon petit déjeuner sur la charmante Plaza de Armas baignée de soleil, puis me dirige vers l’agende voyage où j’ai réservé une excursion dans les environs de Chachapoyas. Accompagné d’une dizaine d’autre touristes, tous la trentaine, dont six français, je monte dans un minibus pour une heure de trajet. Puis nous entamons une magnifique marche de deux heures vers Gocta, la troisième plus haute cascade du monde, avec 771 mètres, derrière “Salto El Angel” au Vénézuela (972 mètres) et “Tugelafalls” en Afrique du Sud (948 mètres). La cascade est en deux parties, avec une première chute de 221 mètres puis une seconde de 550 mètres. Le cadre est impressionnant même si le débit est peu important (cela n’a rien à voir avec les chutes d’Iguazu, beaucoup moins hautes mais aussi beaucoup plus puissantes par exemple).

La beauté du site est renforcée par le peu de monde que ne croisons. Il faut dire que le site est peu connu car cela peut sembler incroyable mais il n’a été découvert qu’en 2006 par un explorateur allemand. On peut expliquer cette découverte tardive par le fait que la cascade est invisible depuis la route. De plus, les habitants du hameau où commence la marche ne s’y rendaient pas. Ils croyaient en effet en une légende prétendant que la cascade était occuppée par une mystérieuse sirène et un serpent géant prêts à attaquer quiconque tenterait de s’en approcher.
De retour à Chachapoyas, je me mets en quête d’un magasin de vélos. On m’indique une adresse et en m’y rendant, je tombe une nouvelle fois sur Alan et Erin. Eux aussi ont connu de gros problèmes mécaniques et ont pris un minibus après 30 kilomètres. Ils m’apprennent que le magasin de vélo ne répare en réalité que les motos. Nous allons dîner ensemble et me disent quíls ont décidé de prendre un bus pour Trujillo, grande ville de 800.000 habitants située sur la côte pacifique, où Allan a un contact. Pour ma part, je n’ai pas envie de me rendre à Trujillo car ça n’est pas sur ma route et surtout, je n’en ai pas eu de bons échos, de la part touristes comme de péruviens. Je dois donc trouver une autre solution. Nos routes se séparent mais nous nous échangeons nos coordonnées car nous serons certainement amené à nous revoir.

En attendant, le lendemain, nouvelle excursion, en compagnie de quatres touristes avec qui j’était la veille à Gocta : Marine, une française qui, après une mission de bénévolat de quatre mois dans un foyer catholique pour jeunes filles à Lima, fait un peu de tourisme avec  un couple d’amis péruviens, Guillermo et son amie, et enfin James, un anglais qui se promène quatre mois en Amérique du Sud.

La destination du jour est Kuélap, la plus grande forteresse de pierre d’Amérique du Sud. Un trésor méconnu de la civilisation Chachapoyas – des guerriers fiers et féroces qui exposaient les têtes de leurs ennemis et mangeaient leur coeur  qui ont régné sur la région de 800 à 1400 après J.C – détruite par les Incas.

Cettte forteresse, au sommet d’une montagne située à 3.100 mètres d’altitude, occupe toute la crête, soit 100 mètres de large sur 600 mètres de long. Elle est entourée d’un impresionnant mur d’enceinte de 20 mètres de haut et renferme près de 400 habitations : des maisons circulaires de cinq mètres de diamètre environ , avec des murs de 3 mètres et un toit en bois et feuillages. Le site est magique car il n’y a absolument personne (en trois heures de visite, j’ai du croirer dix touristes!) et les falaises entourant la forteresse sont vertigineuses. De plus, la faune et la flore qui ont envahies les ruines crée une atmosphère unique. A voir absolument si vous vous rendez dans le nord du Pérou, ce que je vous recommance d’ailleurs vivement.




Pour conclure cette belle journée, on se retrouve avec mes compagnons du jour dans un bar de Chachapoyas. Avant de nous quitter, Guillermo me donne ses coordoonnées pour le contacter une fois à Lima. Je n’avais pas prévu de m’y rendre mais comme c’est la deuxième fois en trois jour que je suis invité à Lima, je pense que je vais m’y arrêter.
Après une très courte nuit de sommeil, je pars, en ce dimanche matin à six heures en bus pour Cajamarca où je devrais pouvoir faire réparer ¡Caramba!. Cajamarca compte en effet une ville de plus de 160.000 habitants. Une seule compagnie déssert Cajamarca car la piste est étroite, à flanc de montagne avec des passages vertigineux. La route est sublime puisque après une ascension de 20 km jusqu’à un col à plus de 3.600 mètres, la piste descend pendant 60 kilomètres, jusqu’à 900 mètres d’altitude pour franchir un fleuve avant de remonter pendant 50 kilomètres jusqu’à 3.800 mètre avant d’atteindre Cajamarca , situé à 2.800 mètres d’altitude. Les paysages sont incroyablement variés, passant en quelques kilomètres d’une végétation dense à un désert où seuls quelques buissons et cactus arrivent à pousser.
Je suis cependant un peu frustré de ne pas pouvoir faire ce trajet en vélo, ce qui m’aurait pris cinq jours, contre douze heures en bus. Ce sentiment est renforcé lorsque nous croisons deux cyclotouristes en sens inverse. Il est 18h00 lorsque le bus arrive à Cajamarca.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire