Comme tous les autres cyclistes avec qui j'ai célébré Noël, je décide de me rendre à Pucon – situé à 700 kilomètres environ au Sud de Santiago - en bus. En effet, la route entre Santiago et le début de la région des Lacs est une autoroute monotone et sans aucun intérêt. Il y a bien une alternative en passant par la côte, mais cela représente un détour énorme et je n'ai plus beaucoup de temps désormais pour rallier Ushuaïa.
Après une semaine de repos, je ressens le besoin de pédaler et je suis le premier à quitter la maison de Santiago en ce mercredi 28 décembre.
J'arrive tôt à la gare routière car la période entre Noël et Jour de l'an est la plus chargée de l'année. Je ne suis donc pas certain que l'on m'accepte dans le bus avec mon vélo, cette mésaventure étant déjà arrivée à plusieurs cyclistes. Mais finalement, après un bon coup de stress et un nouveau petit bakchich versé au chauffeur, ¡Caramba! est chargé dans le bus et je peux sereinement gagner mon siège pour onze heures de transport.
J'arrive à Pucon, charmante station balnéaire située au bout de la rive est du Lac Villarica - le premier d'une longue série - et au pied du volcan éponyme, pour le coucher du soleil. Je m'empresse de remonter ¡Caramba! afin de gagner au plus vite le camping et de m'installer avant la tombée de la nuit. Et là … c'est le drame ! Alors que je suis en train de fixer la roue avant gauche, l'axe de serrage cède ! J'arrive tout de même à rejoindre le camping, distant de seulement 500 mètres, car la roue est maintenue par le disque de frein. Mais il va falloir que je trouve très vite une solution car je ne peux pas reprendre la route avec une roue susceptible de me fausser compagnie à tout moment !
Le lendemain, je m’attelle donc à la réparation de ¡Caramba! J'arrive ainsi à bricoler quelque chose de satisfaisant … pour le moment. De toute façon, je n'ai pas le choix car cette pièce est spécifique à mon modèle de trike. Mais, je ne sais pas si cela suffira sur les pistes défoncées de la Carretera Austral...
Je profite du reste de la journée pour faire un peu de tourisme. C'est alors que je tombe sur Juergen. Il vient d'arriver à Pucon après un voyage épique. Il a eu moins de chance que moi, la compagnie de bus ne l'ayant pas accepté avec son vélo. Il a du attendre plusieurs heures dans la gare routière de Santiago avant de trouver un bus, avec qui plus est une correspondance au petit matin.
Nous terminons la journée en nous payant un petit resto tout en profitant d'un magnifique coucher de soleil, illuminant d'une sublime couleur orangée le cône enneigé du Volcan Villarica.
Avant de prendre la route du Sud, j'ai prévu d'explorer la région en faisant une petite boucle de deux jours puis de revenir à Pucon pour y célébrer le passage à l'année 2012.
Avant de prendre la route du Sud, j'ai prévu d'explorer la région en faisant une petite boucle de deux jours puis de revenir à Pucon pour y célébrer le passage à l'année 2012.
Je prends ainsi la direction de l'Est, et plus précisément du Lac Caburgua, que j'atteins à midi et où je reste une bonne partie de l'après-midi.
Je me dirige ensuite vers le Parc National Huerquehue, distant de seulement 25 kilomètres. Sauf que les quinze derniers kilomètres ne sont pas asphaltés et que les dix derniers sont en montée, d'une pente très raide. J'arrive ainsi bien fatigué à l'entrée du parc en début de soirée. Aucun garde n'est là, j'entre donc sans acquitter le droit d'entrée et me met en quête d'un endroit pour passer la nuit. Des locaux m'indiquent un camping sympathique au bord du lac, au bout de la route, ou plutôt de la piste. Après quatre kilomètres me paraissant interminables, j'arrive enfin à destination. L'endroit semble désert. Seul deux drapeaux - l'un du Chili, l'autre du Québec – flottant à l'entrée du site trahissent une présence humaine. Je suis finalement accueilli par Antoine, québécois trentenaire qui gère ce camping avec sa femme chilienne et sa belle-famille. Camping n'est pas vraiment le mot approprié car le lieu ne compte qu'une douzaine d'emplacements, tous isolés les uns des autres et dans un environnement magique. Le site est bordé à l'ouest par une rivière, à l'est par une forêt et au nord par le Lac Tinquilco, et entouré de montagnes, dont le mont San Sebastian, qu'Antoine me suggère de grimper dans les prochains jours. Venu dans l'idée de ne rester qu'une nuit avant de repartir pour Pucon, je décide finalement de rester ici quelques jours, d'autant plus qu'Antoine m'invite à célébrer la veillée de la Saint Sylvestre, le lendemain, avec sa famille et quelques autres campeurs.
Je me dirige ensuite vers le Parc National Huerquehue, distant de seulement 25 kilomètres. Sauf que les quinze derniers kilomètres ne sont pas asphaltés et que les dix derniers sont en montée, d'une pente très raide. J'arrive ainsi bien fatigué à l'entrée du parc en début de soirée. Aucun garde n'est là, j'entre donc sans acquitter le droit d'entrée et me met en quête d'un endroit pour passer la nuit. Des locaux m'indiquent un camping sympathique au bord du lac, au bout de la route, ou plutôt de la piste. Après quatre kilomètres me paraissant interminables, j'arrive enfin à destination. L'endroit semble désert. Seul deux drapeaux - l'un du Chili, l'autre du Québec – flottant à l'entrée du site trahissent une présence humaine. Je suis finalement accueilli par Antoine, québécois trentenaire qui gère ce camping avec sa femme chilienne et sa belle-famille. Camping n'est pas vraiment le mot approprié car le lieu ne compte qu'une douzaine d'emplacements, tous isolés les uns des autres et dans un environnement magique. Le site est bordé à l'ouest par une rivière, à l'est par une forêt et au nord par le Lac Tinquilco, et entouré de montagnes, dont le mont San Sebastian, qu'Antoine me suggère de grimper dans les prochains jours. Venu dans l'idée de ne rester qu'une nuit avant de repartir pour Pucon, je décide finalement de rester ici quelques jours, d'autant plus qu'Antoine m'invite à célébrer la veillée de la Saint Sylvestre, le lendemain, avec sa famille et quelques autres campeurs.
En ce dernier jour de l'année 2011, je laisse ¡Caramba! au repos et m'attaque donc, armé de mes bâtons de randonnée, à l'ascension du Mont San Sebastian. Au sommet, 1.500 mètres plus haut, Antoine m'a promis une vue stupéfiante, aussi belle qu'au sommet du volcan Villarica, certes sans le cratère, mais également sans la horde des 500 touristes effectuant quotidiennement cette ascension. Et effectivement, je ne suis pas déçu. Le chemin est superbe, très sauvage, à flanc de falaise Je ne croise que deux randonneurs durant la journée et profite donc en paix du somptueux panorama.
Je regagne le camping en fin d'après-midi et me prélasse alors dans les eaux « chaudes » du lac, réchauffées par les nombreuses sources d'eaux chaudes souterraines des volcans alentours.