vendredi 2 décembre 2011

Le temps des retrouvailles

Après trois semaines de vacances, il est temps de reprendre mon voyage. Mais retourner à Uyuni s’avère beaucoup plus compliqué et beaucoup plus long que prévu. Le lundi soir, j’embarque ainsi dans un bus pour un trajet de 24 heures de Santiago à Calama, où je suis obligé de passer la nuit. Puis le lendemain matin, second trajet en bus, de près de dix heures sur des pistes défoncées, pour rallier Uyuni où j’arrive donc  48 heures après mon départ de Santiago !

A Uyuni, je retrouve avec satisfaction ¡Caramba! que j’avais laissé dans mon hôtel avec une bonne partie de mon  matériel et m’attèle alors à l’organisation de la suite de mon voyage. Initialement, je devais retrouver Rébecca à San Pedro de Atacama, au Chili. J’avais donc prévu de laisser mon vélo là et de reprendre ensuite la route en direction de l’Argentine. Mes mésaventures dans le Sud Lipez m’obligent donc à changer mes plans. Je décide finalement de gagner l’Argentine par la Bolivie et plus précisément par Tupiza. Le problème, c’est que cela rallonge ma route alors même que je dois faire vite si je veux être à Santiago pour Noël. C’est donc en bus que je rejoins Tupiza, me permettant de gagner trois voire quatre jours. L’autre raison m’ayant poussé à effectuer ce trajet en bus est qu’il n’y a absolument rien sur cette route traversant l’altiplano. De plus, on m’a déconseillé d’y camper, la région n’étant visiblement pas très sure.
Une fois dans le bus, je ne regrette absolument pas ma décision car je découvre une piste défoncée. Le bus met d’ailleurs plus de 8 heures pour couvrir les 200 kilomètres. A l’approche de Tupiza, les paysages changent radicalement. Je découvre ainsi une vallée verdoyante entourée de stupéfiantes formations rocheuses.



Avant de réellement reprendre la route, je m’accorde une dernière après-midi de repos à Tupiza. Ici, non seulement les paysages diffèrent beaucoup de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent en Bolivie, mais les gens également. La population est ici beaucoup plus mélangée ici et semble également plus riche. Finalement, je suis heureux d’avoir fait ce détour m’ayant permis de découvrir un autre visage de la Bolivie.


Le 2 décembre, après quasiment un mois d’interruption, je me retrouve enfin de nouveau aux commandes de ¡Caramba! Je pars de bonne heure car je veux être en Argentine, distante d’une centaine de kilomètres, ce soir. La journée ne devrait cependant pas être trop rude car la route est asphaltée et, d’après ce qu’on m’a dit, relativement plate. Les 30 premiers kilomètres sont effectivement très roulants. Mais j’arrive ensuite dans un côte terrible : 12 kilomètres à plus de 7 %, qui me paraissent interminable. Mes cuisses ne sont plus habituées à ce type d’effort et me font tellement souffrir que je suis obligé de faire une pause tous les 100 mètres sur les derniers kilomètres! Heureusement, après une soixantaine de kilomètres, je retrouve un terrain plus favorable. 




J’arrive ainsi à Villazon, ville frontière, en fin d’après-midi. Les formalités de sortie sont rapides. Je me dirige alors vers l’immigration argentine, située seulement 50 mètres plus loin. Le temps de faire tamponner mon passeport et, pour les douaniers, de fouiller mes sacoches et me voici en Argentine! A la sortie de la douane, un panneau indique Ushuaia à 5.121 kilomètres! Je ne suis pas arrivé!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire