vendredi 1 juillet 2011

Ma mauvaisse étoile…

Après une bonne nuit de sommeil, je me mets en route tôt car une longue journée m’attend. De Lasso, j’ai en effet prévu de parcourir une centaine de kilomètres pour rejoindre Baños, la ville d’Ambato, située à mi-chemin, ne présentant aucun intérêt. Un des employés du camping m’annonce une route en bon état mais difficile jusqu’à Ambato puis de la descente jusqu’à Baños.


Les premiers kilomètres sont très roulants et me permettent de progresser rapidement. En revanche, je ne peux malheureusement pas profiter pleinement de la Vallée des Volcans – une des plus fortes concentrations de volcans au monde - dans laquelle j’évolue actuellement  car le temps est couvert. J’apercois tout de même quelques somptueux sommets.

Comme attendu, la route s’élève ensuite pour devenir très pentue à l’approche d’Ambato. Mais je suis satisfait car j’atteins la ville avant midi sans trop de farigue et me prépare à une deuxième partie d’étape tranquille. Mais après deux kilomètres, j’apercois droit devant moi un mur. Plus de trois kilomètres terribles, que je grimpe à 4 km/h. Les vieux camions ne vont pas tellement plus vite! La pente s’adoucit mais les cotes s’enchainent encore pendant plus de vingt kilomètres jusqu´à ce que je quitte la Panaméricaine. On m’avait prévenu : ici, les gens ont une notion particulière de la pente. En-dessous de 5 %, c’est plat!
Enfin, la descente promise vers Baños est là : les paysages changent radicalement et le traffic devient plus rare. Je profite de chaque instant de cette descente qui m’offre des vues superbes sur la vallée.


Je jouis aussi enfin de mon vélo aui semble fonctionner pour le mieux. La descente dure plus de vingt kilomètres. Puis de nouveau un mur… je change de vitesse … et là tout se bloque. Je constate que j’ai déraillé au niveau de la cassette arrière. Rien de grave donc même si je suis obligé d’enlever tout mon chargement pour remettre la chaîne. Mais au moment de repartir, je déraille de nouveau et constate que mon dérailleur est tordu. Je le redresse à la main et arrive à repartir mais je ne peux désormais évoluer que sur trois vitesses. De plus, le dérailleur fait un bruit persistant lorsaue je pédale dont je n’arrive pas à identifier la source. Ce nouvel incident gâche mon arrivée sur Baños, qui heureusement arrive rapidement, après une ultime descente. Heureusement, car désormais, tout est bloqué et je ne peux plus du tout pédaler.
A peine entrée dans la ville, un attroupement se forme autour de mon vélo. Deux gamins escaladent le vélo par l’arrière et se mettent à tout toucher. Avec tous les problèmes que j’ai avec le trike, je ne suis vraiment pas d´humeur et les délogent manu militari. Je pousse le vélo jusqu’à une cabine téléphonique mais je n’arrive pas à me débarrasser des deux gamins, finalement attachant même s’ils continuent à toucher à tout. Là, j’appelle Edwin, l’homme d’affaires rencontré quelques jours auparavant. Il n’est pas encore à Baños mais sa belle soeur, Margo, vit là. Je la retrouve deux rues plus loin. La maison dont il m’avait parlé appartient en réalité à sa belle famille, dont plusieurs membres vivent ici à l’année. L’accueil de Margo est très chaleureux. Après mávoir apporté une collation, elle m’installe dans une chambre avec salle de bain et toilettes. Après une bonne douche, je pars explorer la ville mais les 107 km parcourus et la fatigue nerveuse accumulée me jettent vite dans mon lit. Je pense rester quelques jours à Baños pour réparer le vélo. J’espère aussi pouvoir  profiter de la ville, située au pied du Tunguruahua - le volcan le plus actif d’Equateur -, et de ses environs.

9 commentaires:

  1. coucou Dimouch,
    On te suit assiduement! Quel courage malgré tous tes problèmes techniques...
    J'espère que tu vas réussir à faire réparer ton vélo pour pouvoir repartir sereinement!
    Ton blog est super et nous nous régalons à te lire.
    Courage à toi!
    On t'embrasse très fort.
    Noé et Vianney

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  2. Salut Dim,
    C'est tres bon tout ca 19000 kilomètres à faire....en pignon fixe là ca force le respect
    Allez courage
    comme à chaque fois qu'il t'arrive une merde tu tombes sur le bon samaritain....il y a de fortes chances que tu croises le représentant Shimano ce soir ou demain matin
    Nico

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  3. Mec,
    Gardes la foi, t'as l'air d'avoir de la chance dans tes malheurs et ta gentillesse naturelle t'attiras toujours la sympathie des gens autour de toi.

    je me disais, penses aussi à faire des pompes un peu aussi parce qu'avec les nombreux kms que tu te mets dans les cuisses, tu vas ressembler à une bouteille de perrier à ton retour... sisi
    Romain

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  4. Sur seulement 3 vitesses, il faut revoir tout notre calcul : ce n'est pas 52 000 000 de tour de pédale mais 78 000 000.

    j'espère que tu arriveras à réparer vite.

    bisous

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  5. Courage Courage.
    En tous cas, les photos sont magnifiques

    Adrien et Marie

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  6. Shimano Corporate - Customers Service6 juillet 2011 à 15:31

    Monsieur Moucheroud,

    Grace à votre blog, nous avons détecté les problèmes rencontrés avec notre matériel.

    Nous vous envoyons dans la semaine un ensemble complet de pièces de rechange.
    Notre revendeur se situe sur la place de l'église de Banos.

    En vous remerciant pour votre confiance.
    Bonne continuation dans votre trajet.

    Bien cordialement.

    Alain Lebrun
    Shimano
    Service clients

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  7. Quand tu tapes sur google "le cul bordé de nouilles" ça donne "Culo rodeado de fideos".
    On sait jamais, cette expression pourra peut-être te servir...

    Courage!
    Grosses bises

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  8. Salut Dimouche,
    J'ai des courbature rien qu'à te lire !
    Bon c'est normal d'avoir quelques soucis pendant le rodage, et puis il doit être garanti ce triclou non ? Je t'avais dit de prendre un betwin, c'est plus rustique.
    Malgré tes ennuis je t'envie fortement (pour les descentes et les péripéties, pas les montées) et je te dis : RESPECT !
    Continue à nous faire rêver !
    Quent1

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  9. Pfff mais qu'est ce que tu fous la bas, t'y arriveras jamais. Allez, arrete de faire l'idiot, reviens à Paris maintenant.

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