Je commence par repartir en arrière sur une quinzaine de kilométres pour rejoindre Bellavista. A cet endroit, un bateau permet de traverser le fleuve, m’économisant plus de 40 kilomètres de route sans beaucoup d’intérêt. Les habitants de ce charmant village me disent que deux étrangers en tandem sont passés il y a vingt minutes. Il ne peut s’agir que d’Alan et Erin.
Arrivé au fleuve, je constate que la traversée s’effectue sur une minuscule barque sur laquelle nous hissons avec quelques difficultés ¡Caramba! La traversée dure moins d’une minute mais est pleine de charme.
Le charme continue d’opérer de l’autre côté de la rive car après deux kilomètres d’ascension, s’étend devant moi un désert rocailleux avec les Andes en fond : sublime!
Le charme continue d’opérer de l’autre côté de la rive car après deux kilomètres d’ascension, s’étend devant moi un désert rocailleux avec les Andes en fond : sublime!
Après une dizaine de kilomètres de pistes dans ce désert, je rejoins la TransAndina, grande route traversant le nord du Pérou d’Ouest en Est. Je progresse à bonne allure et au détour d’un virage, à l’ombre d’un arbre, j’aperçois Alan et Erin faisant la sieste. Alan souffre de diarhée, et ils on peu roulé ces deux derniers jours. C’est pourquoi,malgré mon jour de repos force à Jaén, nous retrouvons à cet endroit. Je m’accorde également un petit somme puis nous repartons ensemble. Nous roulons deux heures dans un paysage superbe puisqu’au desert, succède une vallée. La vallée se transforme en gorge, de plus en plus étroite. Le lieu est idéal pour camper et Alan nous trouve un bel endroit au bord de la rivière pour nous poser pour la nuit. J’en profite pour prendre un bain très rafraichissant ds la rivière!
Le lendemain, la journée s’annonce bien avec une belle ascension jusqu’à Chachapoyas, située à 2.300 mètres d’altitude alors que nous avons campé à 700 mètres. Mais après deux kilomètres, je casse ma chaine, une fois de plus. Je laisse partir Alan et Erin, je les rejoindrai plus tard dans la journée car ils prévoient de faire plusieurs pauses. Je répare et un kilomètre plus loin, un autre maillon casse, puis un autre et encore un autre. En tout, quatre bris de chaine en cinq kilomètres qui, à chaque fois me font perdre beaucoup de temps car je dois enlever tout mon chargement pour réparer. De plus, la chaleur accablante n’arrange rien. Au total, je perds près de deux heures. J’en perds davantage durant le reste de la journée car je roule prudemment en espérant atteindre Chachapoyas. J’arrive à parcourir 70 km, la distance indiquée sur ma carte jusqu’à Chachapoyas, mais je ne vous toujours pas la moindre et le soleil commence à se coucher et la chaine se met à sauter en permanence, rendant ma progression très difficile. Le problème ne provient pas en réalité de la chaine elle-même mais de la patte dérailleur qui est cette fois complètement usée. Je ne peux plus avancer du tout. Allan et Erin doivent eux être arrivés depuis longtemps.
A ce moment là, une famille de Lima en vacances à Chachapoyas s’arrête pour discuter avec moi et, constatant mes problèmes, me propose de me conduire à Chachapoyas, ce que j’accepte avec plaisir. Miguel et sa famille sont charmants. C’est une famille cultivée et très aisée. Ils ont voyagé de nombreuses fois en Europe, notamment en Provence où une de leurs amies réside (à Nyons précisément). Il propose un hôtel “sympathique” … à 100 soles “seulement ” la nuit. Voyant que ça n’est visiblement pas le genre d´hôtel que je fréquente, ils me déposent finalement devant un hôtel plus digne de mon standard à 15 soles la nuit!
Je prévois de rester plusieurs jours ici, d’abord pour réparer mon vélo, mais aussi pour faire un peu tourisme car les environs de Chachapoyas sont riches. De plus, la ville n’est pas grande mais semble pleine charme. Pour la première fois depuis mon arrivée au Pérou, je me sens bien dans une ville.
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