mardi 27 décembre 2011

Noël de cyclistes !

Après une rapide visite de la ville de Mendoza, nous organisons avec Gaëtan le trajet jusqu'à Santiago. Prendre le bus avec trois vélos n'est en effet pas chose aisée en cette fin d'année, correspondant ici au début des grandes vacances d'été. Nous faisons le tour des compagnies et aucune d'entre elles ne peut nous assurer que nous pourrons embarquer. Cela dépendra du taux de remplissage du bus … et de la bonne volonté du chauffeur. Le lendemain matin, c'est donc fébrilement que Nadine, Gaëtan et moi quittons notre hôtel de bonne heure pour gagner la gare routière. Après trois heures d'attente, nous trouvons finalement un bus qui veut bien de nous, moyennant un petit bakchich au chauffeur.

En observant la route depuis mon siège, je me félicite d'avoir pris le bus car celle-ci est en réalité une autoroute - d'ailleurs interdite aux vélos - avec un fort trafic en particulier de camions. De plus, je ne sais pas si j'aurais eu le courage, une nouvelle fois, de m'attaquer à une ascension de près de cent kilomètres pour franchir les Andes à près de 4.000 mètres d'altitude. Enfin, juste avant la frontière, la route passe par de nombreux tunnels étroits, dont deux mesurent plusieurs kilomètres, et ne disposant d'aucun système d'éclairage.

Le passage de frontière nous prend plusieurs heures, les chiliens étant toujours autant tatillons sur l'importation de produits d'origine végétale. Ainsi, tous les bagages sont sortis de la soute pour un examen aux rayons X avant d'être rechargés dans le bus. Gaëtan, lui, à le droit à un traitement de faveur. Sa tête ne revenant visiblement pas au chef de l'inspection sanitaire qui semble le prendre pour un drogué, celui-ci fait venir un chien et vide tous ses bagages en lui demandant à quoi lui sert chaque ustensile. Peut-être attend-il la réponse : à me préparer un petit shoot !
Bref, nous reprenons finalement la route et arrivons sans encombre à Santiago en fin d'après-midi. Nous gagnons alors en vélo La Casa Roja, l'hôtel dans lequel j'ai séjourné avec Rébecca un mois auparavant. N'ayant pas trouvé de maison assez grande pour loger notre bande d'une quinzaine de cyclistes, nous nous sommes en effets rabattus sur cet hôtel très agréable. Nous y retrouvons Siska (Belgique), Jüergen (Allemagne), ainsi que Joost et Michiel (Pays-Bas), les organisateurs de ce « Noël de cyclistes ». Les autres doivent arriver le lendemain ou le surlendemain. En revanche, déception car j'apprends que Christoph ne sera pas de la partie. Il est encore à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Santiago. Or, Christoph est un puriste qui ne prend JAMAIS le bus !
Un couple de deux australiennes que je ne connais pas mais dont j'ai entendu parler à de nombreuses reprises ne pourra pas non plus se joindre à nous, bloqué sur l'île de Chiloé en raison de l'avarie du ferry assurant la traversée.

Alors que les arrivées se succèdent, nous trouvons au dernier moment une superbe maison, dans le centre de Santiago, avec jardin et barbecue. Une résidence pour étudiants vidée de ses occupants le temps des vacances, hormis Pedro (Espagne) et Laetitia (Brésil) heureux de trouver un peu de compagnie pour passer les fêtes, même si, ici, elle ne semblent pas avoir autant d'importance que chez nous. Je ne constate ainsi aucune frénésie d'achat. Quant à la décoration, elle est quasiment inexistante. Rien dans les rues ni dans les boutiques hormis un petit sapin par ci par là. Seul un disque de chants Noël tournant en boucle dans les supermarchés nous rappelle que nous sommes bien à quelques heures de la veillée de Noël.
Pour cette veillée, nous avons décidé de cuisiner chacun un plat de son pays. Devant le talent culinaire de Christophe – pas mon compagnon de route, un français d'Ambérieu en Bugey voyageant avec son amie suissesse Doris – je préfère m'incliner. C'est lui qui représentera la France. De mon côté, je me contenterai de préparer quelques tartines et petits-fours pour l'apéritif.


Des mets succulents, du bon vin chilien et une bande de joyeux lurons réunis dans une belle maison, tous les ingrédients sont donc réunis pour passer un bon Noël, mon deuxième dans l'hémisphère Sud après celui passé à Napier, en Nouvelle-Zélande, en 2004.


Les jours suivants, la forte chaleur régnant à Santiago et l'agréable jardin ombragé de la maison ne nous incitent pas vraiment à bouger. D'autant plus que pour ma part, j'ai déjà visité Santiago. Je profite en revanche de ma présence à Santiago pour revoir une nouvelle fois Tomas. Autour d'un verre de vin de sa production, nous passons en revue les albums photos de notre séjour en Nouvelle-Zélande. Je fais aussi la connaissance de son épouse, Manuela, enceinte de sept mois.



J'ai également le plaisir de revoir Dario, un ami péruvien vivant au Chili que j'avais hébergé à Paris en novembre 2010 dans le cadre de Couchsurfing et avec qui je suis toujours resté en contact depuis.


Mais après une semaine de bons repas et de repos, il est temps de reprendre la route. Destination: la région des Lacs !

2 commentaires:

  1. Dimitri, le roi du ptit four ;-)!
    Très belle année 2012 à toi et bonne continuation dans ce beau périple!

    Bises
    Béné

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  2. Tu leur a fait tes spéciales tartines j'espère !!

    Grosses bises Dimdim,

    à plus !

    maud

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