jeudi 18 août 2011

Que de générosité !

Le moment de convivialité partagé avec Lorenzo n'est en réalité que le début d'une belle journée. Quelques kilomètres après avoir repris la route, une voiture s'arrête pour m'offrir de l'eau. Je n'ai pas le temps de faire 500 mètres que je suis une nouvelle fois arrêté, cette fois-ci par une camionnette de l'armée, dont les occupants me donnent des fruits et des bouteilles d'eau et de coca-cola. A ce moment là, mon principal problème est de faire tenir tout cela dans mes sacoches! Puis 200 mètres plus loin, m'attendent devant un restaurant au bord de la route les occupants de la première voiture qui veulent m'inviter à déjeuner. Une offre comme ça ne se refuse pas.


Haydee et Alvaro habitent Cajamarca et se rendent à Lima pour quelques jours en compagnie de leurs fils, Alvaro Jr. Mon vélo les a interpellés car Alvaro Jr est handicapé moteur, avec un usage limité de ses jambes et de ses bras ne lui permettant pas de tenir en équilibre sur un vélo normal. Un vélo comme le mien pourrait donc lui convenir. Je passe un très bon moment avec cette famille attachante. Avant de nous quitter, nous échangeons nos coordonnées car ils seraient intéressés pour me racheter mon vélo, une fois mon périple terminé. Les vélos couchés ne sont en effet pas distribués en Amérique du Sud. Je pense que j'aurai du mal à me défaire de ¡Caramba! mais il faut y réfléchir. Voir Alvaro Jr avec un immense sourire une fois installé aux commandes de ¡Caramba! pourrait me faire changer d'avis.

Je reprends la route repu et heureux, évoluant sur un plateau (pas tout a fait plat !) m'offrant des vues superbes sur la cordillère Huayhuash.


Après cinq heures d'efforts, j'arrive à une lagune située à 4.200 mètres d'altitude.


Je prends alors le temps de me couvrir car à partir de là, j'entame une descente fabuleuse, sur une belle route asphaltée qui va me mener jusqu'à la côte et au Pacifique. Une descente ininterrompue de plus de cent kilomètres! Inimaginable en Europe!
Je profite de chaque instant et réalise, après quarante kilomètres de descente, que la nuit est proche. Mais, la route est à flanc de falaise, il n'y a aucun espace pour dormir et je veux pas effectuer le reste de la descente de nuit. Heureusement, j'aperçois peu avant le crépuscule un restaurant sur le bord de la route et m'y arrête. Ça n'est pas un hôtel, mais il accepte de m'héberger dans une arrière salle. Cela fera bien l'affaire pour la nuit...
Le lendemain, je reprends ma folle descente sur près de 70 kilomètres avant d'entamer un long faux plat me menant à la côte et … au mauvais temps Comme lors de ma première visite sur la côte, entre Trujillo et Santa, j'évolue dans la brume et un ciel bien chargé. C'est vraiment ici que l'on se rend compte que l'on est en hiver.
Arrivé à Pativlica, sur la côte, j'emprunte la Panaméricaine sur une cinquantaine de kilomètres jusqu'à Huacho.


En préparant ce voyage, j'avais lu des récits décrivant l'enfer de la Panaméricaine. Sur les tronçons que j'ai emprunté, je ne trouve rien de cela. Le trafic se rapproche d'une nationale, voire d'une départementale. Mais il est vrai que certaines parties sont dangereuses. C'est notamment le cas aux abords de Lima. C'est la raison pour laquelle je termine mon étape à Huacho, située à 150 kilomètres de Lima. Car à partir d'ici, la Panaméricaine devient un autoroute. Je prévois donc de prendre à bus jusqu'à Lima. Mais auparavant, je décide de rester une journée ici pour préparer mon séjour à Lima. Je suis chanceux car quelques minutes après m'être connecté sur Couch Surfing, j'entre en contact avec Andres, puis Jhony qui me proposent de m'héberger successivement. Je passe donc le reste de la journée à me relaxer dans Huacho, avant de prendre le lendemain matin le bus pour Lima.

2 commentaires:

  1. Bonjour Dimitri,
    Au bureau en train de lire l'Agefi Actifs en ce vendredi 26 août, sous la grisaille parisienne, je vois en dernière page un article peu courant dans le magazine. Je me questionne : "Dimitri, Dimitri, LE Dimitri que je lis chaque semaine?" Oui, l'article est signé Dimitri MOUCHEROUD.
    Je me dirige donc directement sur votre site pour voir ce qu'il en est, et là quelle surprise : On a tous les deux plus ou moins le même parcours universitaire (ancienne de Dauphine ayant fait l'IUP Gestion de Patrimoine et le Master Droit du patrimoine professionnel), beaucoup moins ressemblant sur le plan sportif!!
    Je tiens à vous faire parvenir des encouragements pour la suite de votre voyage, qui est encore longue.
    Dans l'attente des nouvelles de votre parcours.
    Emilie BERNARD-CAR

    RépondreSupprimer
  2. Dimitri....
    Je pense que tu serai dans la prochaine commercial:
    http://www.youtube.com/watch?v=Y4WJyHYaGSg

    bon voyage pour l'andes du perou
    dario

    RépondreSupprimer