Je me lève à 5h30 et me mets en route rapidement car aujourd’hui m’attend l’etape la plus difficile depuis le début de mon parcours. J’ai en effet prévu de me rendre à Loja, située à seulement soixante kilomètres de là mais de l’autre côté de la Cordillère.
Les premières difficultés viennent immédiatement puisque 300 mètres seulement après mon départ, je me retrouve dans une pente à plus de 15 %! Après deux kilomètres de replat me permettant de de chauffer, j’entre dans le dur : un col de 45 km à 4,5 % de moyenne dont plusieurs kilomètres à plus de 8 % ; les spécialistes apprécieront! L’ascenssion se passe bien car je monte tranquillement, à mon rythme, en écoutant de la musique pour la première fois depuis le debut du voyage. De plus, je me suis préparé mentalement au pire, c’est-à-dire neuf ou dix heures d’ascenssion. J’affiche un rictus, mais c’est un rictus de plaisir et non de douleur!
Je traverse d’innombrables chutes d’eau qui dévalent les pentes avec un débit incroyable. Quand on sait que nombre de ces torrents vont alimenter l’Amazone, on apprréhende mieux la taille et la puissance incroyables de ce fleuve.
Je traverse d’innombrables chutes d’eau qui dévalent les pentes avec un débit incroyable. Quand on sait que nombre de ces torrents vont alimenter l’Amazone, on apprréhende mieux la taille et la puissance incroyables de ce fleuve.
Après une passage un peu plus facile entre le 15 et le 25 ème kilomètres, la pente s’accentue et le mauvais temps fait son apparition. Bientôt, des trombes d’eau s’abattent sur moi et le brouillard se lève. Je suis un peu frustré de ne pas profiter du paysage mais en même temps, l’atmosphère est magique.
Au 35ème km, je me fais doubler par deux cyclistes. Quatre autres suivent un peu plus tard. Il s’agit des premiers que je croise depuis le debut de mon périple. Même si beaucoup de personnes suivent le Tour de France, le cyclisme en tant que pratique sportive est très peu répandu ici. Les seuls vélos que j’ai aperçu jusqu’ici sont peu ou prou les tricycles des vendeurs ambulants. Je n’ai pas vraiment le temps d’échanger car ils vont beaucoup plus vite que moi et la pluie battante n’incite pas à faire une pause.
Enfin, après sept heures d’effort, j’arrive au sommet et le temps est toujours aussi mauvais. Avec la fatigue, je commence à avoir froid et la descente d’une dizaine de kilomètres ne va pas arranger les choses. J’arrive frigorifié à Loja où je trouve rapidement un hotel. Je vais prendre une journée de repos.
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